mise à jour : 1 février 2022
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- Techniques et méthodes

Surface et sous-sol

Comprendre/PhoenixIce.jpg
Image du sol martien transmise par la sonde Phoenix. On peut voir que le souffle des tuyères a mis à jour de la glace d'eau enfouie sous le sol. Cette glace est présente sur des portions importantes de Mars et possède une inertie thermique élevée qui doit être prise en compte dans un GCM.
Crédit : Marco di Lorenzo, Kenneth Kremer, Nasa / JPL / UA / Max Planck Institute / Spaceflight

Les planètes telluriques possédent une surface solide ou liquide avec laquelle l'atmosphère est en interaction. Ces interactions se font au travers des flux radiatifs (provenant de l'étoile, de l'atmosphère et de la surface), du transfert de chaleur entre l'air et la surface par convection, et la libération de chaleur par changement de phase d'un solide ou d'un liquide à la surface (typiquement, la condensation de la vapeur d'eau). La surface planétaire joue donc un rôle important dans le forçage de l'atmosphère à sa base.

La diffusion de chaleur dans le sous-sol joue un rôle à la surface, et il est nécessaire d'en tenir compte. Ainsi, de nombreux GCMs possèdent un modèle de sous-sol pour l'équation de diffusion de la chaleur, divisé en niveaux verticaux de plus en plus profonds (jusqu'à typiquement quelques mètres), de la même manière que l'atmosphère est représenté en niveaux verticaux de pression. Chaque niveau vertical a des propriétés qui dépendent des caractéristiques supposées du sous-sol.

Certains corps peu irradiés, comme Pluton et Triton, voient leur atmosphère dominée de manière importante par la surface et le sous-sol. Pour ces exemples, la chaleur stockée dans le sous-sol met plusieurs siècles à être restituée à la surface, ce qui nécessite une initialisation méticuleuse du modèle de sous-sol.

Cette approche de modélisation du sous-sol convient également dans le cas d'un océan liquide. Toutefois, un plus grand réalisme requiert de prendre en compte la circulation océanique, ce qui peut se faire grâce au couplage avec un modèle d'océan dédié.

Un GCM de planète gazeuse ne modélise évidemment pas la surface. Il se contente de représenter l'atmosphère jusqu'à une certaine pression, et utilise un forçage de flux radiatif, tout en imposant les flux verticaux de masse à zéro.

exerciceExercice

Difficulté : ☆☆☆  

L'équation de diffusion de la chaleur unidimensionnelle dans le sous-sol est donnée par C \frac{\partial T}{\partial t} = \frac{\partial}{\partial z} \left[ \lambda \frac{\partial T}{\partial z} \right] avec C la capacité thermique volumique et \lambda la conductivité thermique du matériau. On veut simuler au moyen d'un GCM une planète dont la surface est recouverte d'une épaisse couche de glace.

On prendra pour C une valeur de 2 J.cm-3.K-1 et pour \lambda une valeur de 2.4 W.m-1.K-1, et on supposera les propriétés de la glace constantes et homogènes sur toute la planète.

Question 1)

Sachant que sur cette planète une année dure 150 jours terrestres, quelle doit-être est la profondeur minimale du modèle de sous-sol ?

AideAideSolution

Question 2)

Comment faut-il espacer les niveaux verticaux du modèle de sous-sol ?

AideSolution

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