En schématisant, nous pouvons dire que la physique de ces objets est principalement gouvernée par leur masse, qui intervient à 2 niveaux :
- la gravitation qui tend à comprimer l’objet, en libérant de l’énergie gravitationnelle
- les processus nucléaires qui s’amorcent, au fur et à mesure que la température augmente au cœur de l’objet.
La masse est ainsi un très bon paramètre pour classifier les différents objets astrophysiques, l’unité de comparaison étant la masse solaire (notée ). On distingue alors, par masse décroissante, 3 catégories d’objets :
- Si M > 0.08 (∼80 où est la masse de Jupiter) la masse est suffisante pour que la contraction gravitationnelle permette d’atteindre au cœur de l’objet la température d’amorçage de la réaction de fusion de l’hydrogène. L’objet est alors appelé « étoile » et son rayon est proportionnel à sa masse
- Si 0.013 < M < 0.08 (13 < M < 80 ), la température au cœur de l’objet ne permet pas l’amorçage de la réaction de fusion de l’hydrogène, mais permet l’amorçage de la réaction de fusion du deutérium. L’objet est appelé « naine brune » et son rayon est inversement proportionnel à la racine cubique de sa masse.
- Si M < 0.013 (M < 13 ) la température au cœur de l’objet ne permet pas l’amorçage des réactions de fusion nucléaire. L’objet est appelé « planète ». Au sein de cette catégorie, on distingue généralement les planètes géantes gazeuses des planètes telluriques pour lesquelles la masse n’est pas suffisante pour accréter du gaz. La limite entre planète géante et planète tellurique se situe à environ quelques masses terrestres.
Contrairement à la fusion de l’hydrogène, la fusion du deutérium ne joue aucun rôle quant à la nature de l’objet. La limite à 13 Mj entre planète et naine brune est conventionnelle (et également consensuelle)
Une planète est aussi un corps orbitant autour d’une étoile. Il existe des naines brunes/des planètes non liées à une étoile centrale.