Difficulté : ☆☆☆ Temps : 30 minutes
Dans le modèle de Bohr présenté dans le cours, on a supposé que le proton était immobile, on suppose maintentant que le proton n’est pas immobile.
Montrer que le référentiel barycentrique du système est galiléen.
On posera , où est la position de l'électron et la position du noyau dans le référentiel du laboratoire, exprimer les positions de l'électron et du noyau dans le référentiel barycentrique du système en fonction de
Réécrire l’équation de la dynamique pour l’électron et le proton dans le référentiel barycentrique et montrer que l'équation se réduit à la dynamique d'une particule de masse réduite μ que l'on exprimera en fonction de la masse de l'électron et du noyau.
On suppose que la trajectoire de cette particule réduite est circulaire, déterminer la vitesse angulaire de la particule réduite. On suppose que le moment cinétique de cette particule réduite est quantifié et ne peut prendre que des valeurs du type . déterminer les valeurs possibles de r et l'énergie de la particule en fonction de n.
Calculer la longueur d’onde du photon émis lors de la transition du niveau m vers le niveau n de l’hydrogène et du deutérium atomique sachant que le noyau du deutérium est composé d'un proton et d'un neutron, on supposera que la masse d'un neutron est égale à la masse d'un proton.
La masse du proton est 1.672622x10-27 kg et la masse d'un électron de 9.109383x10-31 kg. En déduire la longueur d'onde des transitions Lyman-alpha de l'hydrogène et du deutérium et en deduire le pouvoir de résolution nécessaire pour séparer spectralement les deux raies.
Difficulté : ☆ Temps : 10 minutes
L'émission UV de NO a été observée pour la première fois par la sonde Mars Express côté nuit sur Mars. L'intensité intégrée de la bande δ sur une colonne verticale entre 0 et 80 km a été estimée à 85 R. Cette émission est produite par la recombinaison des atomes O et N, produits côté jour à haute altitude et transporté à plus basse altitude côté nuit.
On suppose que 77% des recombinaisons produisent une émission dans la bande δ. On suppose que la perte d'azote par recombinaisons de N et O représentent 45% de la perte totale d'azote.
Difficulté : ☆ Temps : 10 minutes
Sur Europe, des observations faites par le télescope Hubble en 1996 ont mis en évidence la présence des raies de l’oxygène à 130.4 nm et 135.6 nm
L’intensité mesurée de la raie à 130.4 nm est de 8.6 Rayleigh. L’intensité de la raie à 135.6 nm est de 12.9 Rayleigh.
Pourquoi cette observation indique qu’un mécanisme impliquant des électrons est forcément à l’origine d’une partie des émissions observées ?
Deux mécanismes ont été proposés pour expliquer ces émissions :
L’excitation de O par impact d’éléctrons (mécanisme 1)
L’excitation dissociative par impact d’électrons de O2 (mécanisme 2)
Exprimer le taux d’émission volumique à 130.4 et 135.6 nm pour chaque mécanisme en fonction de la densité de O et O2
Les valeurs des fréquences d’excitation à 130.4 et 135.6 nm de ces deux mécanismes sont données ci-dessous :
Quel mécanisme permet de mieux reproduire le rapport d'intensité observé ?
pages_flux-uv/exercice1.html
L'équation de la dynamique de l'électron s'écrit:
L'équation de la dynamique du noyau s'écrit:
La somme de ces deux équations donne
Par définition la position du barycentre du système est donnée par:
On en déduit que
Le référentiel associé au barycentre est donc en mouvement uniforme par rapport au référentiel du laboratoire supposé galiléen. Le référentiel associé au barycentre est donc un référentiel galiléen.
La position de l'électron dans le référentiel barycentrique est donnée par :
La position du noyau dans le référentiel barycentrique est donnée par :
Les équations de la dynamique de l'électron et du noyau dans le référentiel barycentrique s'écrivent:
Il s'agit de deux fois la même équation de la dynamique d'une particule fictive de masse
et de position
La résolution de l'équation est identique à celle effectuée dans le cours en remplaçant me par μ. La force étant radiale, la trajectoire de la particule réduite est plane. En coordonnées cylindriques, les équations projetées sur les axes et s'écrivent:
La deuxième équation conduit à
Comme on suppose que la trajectoire de la particule est circulaire
La première équation permet de déterminer la vitesse angulaire de la particule :
En utilisant la condition de quantification du moment cinétique, on obtient les valeurs de r et de l'énergie de la particule en fonction du nombre quantique n:
En remplaçant μ par son expression avec mn = mp pour l'hydrogène et mn= 2mp pour le deutérium, on obtient:
Prendre des valeurs des constantes les plus précises possibles pour l'application numérique.
L'émission Lyman-alpha correspond à la transition m = 2 vers n =1. L'application numérique donne λH = 121.568 nm et λD = 121.535 nm Le pouvoir de résolution nécessaire pour séparer spectralement les deux raies est donc R = λ/dλ ≈ 3700.
pages_flux-uv/exercice2.html
Soit L le taux de perte total de N par unité de volume et par seconde. Le nombre de perte par recombinaison représente 45% des pertes totales donc LR = 0.45L
Le pourcentage de recombinaison conduisant à l'émission δ de NO est 77% donc le nombre de recombinaison produisant une émission dans la bande δ est
La perte d'azote sur la colonne verticale est
A l'équilibre, le flux d'azote incident Φ est égal à la perte P, en convertissant l'intensité en ph/cm2/s, on en déduit que le flux Φ = 2.5x108 cm-2.s-1
pages_flux-uv/exercice3.html
L'émission de l'oxygène à 135.6 nm correspond à une raie interdite, elle ne peut donc pas être produite par les photons solaires. L'excitation par impact d'électron est le processus le plus probable pour expliquer cette raie
Les taux d'émissions volumiques sont données par
L'intensité s'obtient en intégrant le taux d'émission volumique sur la ligne de visée. Si l'on considère que les fréquences d'excitation sont des constantes, l'intensité est le produit entre cette fréquence et la colonne intégrée de O pour le mécanisme 1 et O2 pour le mécanisme 2. Le rapport des intensités pour le mécanismes 1 est donc :
Le rapport des intensités pour le mécanisme 2 est :
Le rapport mesuré vaut 1.5 ce qui est très proche de la valeur donnée par le deuxième mécanisme. L'émission observée est donc très probablement produite par l'excitation dissociative de O2. Cette observation permet donc d'étudier le dioxygène dans l'atmosphère de Europe.