L'émission de l'oxygène à 135.6 nm correspond à une raie interdite, elle ne peut donc pas être produite par les photons solaires. L'excitation par impact d'électron est le processus le plus probable pour expliquer cette raie

Les taux d'émissions volumiques sont données par

epsilon(130.4 ; 1)=n_(O)*int(f(E)*sigma_(130.4)_(;)_(1)*((E)))*dE

epsilon(135.6; 1)=n_(O)*int(f(E)*sigma_(135.6)_(;)_(1)*((E)))*dE

epsilon(130.4; 2)=n_(O2)*int(f(E)*sigma_(130.4)_(;)_(2)*((E)))*dE

epsilon(135.6;2)=n_(O2)*int(f(E)*sigma_(135.6)_(;)_(2)*((E)))*dE

L'intensité s'obtient en intégrant le taux d'émission volumique sur la ligne de visée. Si l'on considère que les fréquences d'excitation sont des constantes, l'intensité est le produit entre cette fréquence et la colonne intégrée de O pour le mécanisme 1 et O2 pour le mécanisme 2. Le rapport des intensités pour le mécanismes 1 est donc :

(I(135.6)/I(130.4))_(1)=(int(f(E)*sigma_(135.6)_(;)_(1))(E)*dE)/(int(f(E)*sigma_(130.4)_(;)_(1))(E)*dE)=0.09

Le rapport des intensités pour le mécanisme 2 est :

(I(135.6)/I(130.4))_(2)=(int(f(E)*sigma_(135.6)_(;)_(2))(E)*dE)/(int(f(E)*sigma_(130.4)_(;)_(2))(E)*dE)=1.8

Le rapport mesuré vaut 1.5 ce qui est très proche de la valeur donnée par le deuxième mécanisme. L'émission observée est donc très probablement produite par l'excitation dissociative de O2. Cette observation permet donc d'étudier le dioxygène dans l'atmosphère de Europe.