Coût : si l'on compare un instrument identique au sol et dans l'espace, le coût de ce dernier est, de beaucoup, plus élevé (quand il est possible techniquement d'envoyer cet instrument). L'ordre de grandeur du coût de la mise en orbite d'un objet est celui de sa masse en or massif...

Surface collectrice : pour observer des exoplanètes, il faut pouvoir collecter un grand nombre de photons et séparer les figures de diffraction de la planète et de l'étoile, il faut donc avoir un télescope à grand diamètre ou plusieurs télescopes combinés par interférométrie. Au sol, la technologie nous permet actuellement d'obtenir des miroirs de 10 m de diamètre (ex : les télescopes du Keck) et de combiner des télescopes pour obtenir l'équivalent d'un télescope de 200 m de ligne de base (au VLT). Dans l'espace, le record de diamètre de miroir est de 3,5 m (Herschel). Le vol en formation, technologie nécessaire à l'utilisation de l'interférométrie spatiale, n'est pas encore maîtrisé.

Atmosphère : si l'atmosphère est transparente dans le visible, ce n'est pas le cas dans tous les domaines de longueurs d'onde. Par exemple, l'eau absorbe énormément dans l'infrarouge, et ne laisse que quelques fenêtres transparentes accessible depuis le sol dans cette gamme de longueur d'onde. L'atmosphère est aussi un milieu très variable, perturbée par les vents et turbulences, traversée par les nuages. L'intérêt d'envoyer un télescope dans l'espace est donc, pour ces raisons, tout trouvé pour pouvoir s'émanciper de ces effets.